Ainsi, le mal de dos revêt différents visages et ses victimes sont nombreuses : adultes débordés et stressés, adolescents en proie à des sacs à dos surchargés, employés de bureau trop longtemps mal assis, femmes enceintes surprises par les joies de la grossesse, sportifs, personnes âgées, victimes d’accidents, personnes malades accablés par un violent mal de dos…
Pour clore le tout, rappelons le florilège de symptômes qu’il engendre : douleurs, peurs, gênes, fatigue, épuisement, troubles du sommeil, agacement …
Un mal coriace donc, et plus ou moins facile à vivre selon sa capacité à résister à la douleur.
Mais alors dans quelle mesure la Sophrologie peut-être utile pour soulager ce mal habile ?
Quand la Sophrologie soulage mais ne guérit pas …
Précisons d’ores et déjà que la Sophrologie ne permettra jamais de soigner le mal de dos. Soigner relève du corps médical. Si le mal de dos est pathologique, la Sophrologie interviendra en complément du traitement médical, permettra d’améliorer le rapport à la douleur et d’en diminuer les ressentis. Si le mal de dos n’a rien de pathologique, elle sera proposée de la même manière, comme une méthode d’amélioration du quotidien l’aidant à mieux vivre son mal de dos.
Dans les deux cas, en agissant sur le stress, elle agira de toute façon sur le mal de dos qui en est l’un des principaux symptômes.
Agir sur le corps et le mental pour soulager le mal de dos
La sophrologie est une technique de détente « psychocorporelle » qui utilise un ensemble d’exercices basés sur le relâchement musculaire, la respiration et la visualisation d’images positives pour détendre le corps et l’esprit.
Elle peut d’abord être perçue comme une gymnastique douce qui favorise la détente musculaire. Elle aide en effet le corps à se poser, s’abandonner, s’étaler et permet d’abaisser les tensions. On comprend donc qu’elle participe à soulager les douleurs dorsales.
Associés à la respiration, certains des exercices qu’elle propose sont bénéfiques aux muscles dorsaux en leur permettant d’être plus élastiques. La respiration abdominale permet par exemple aux muscles lombaires de se relâcher et de « respirer ».
La Sophrologie va aussi agir sur le mental. Par la parole, son travail de « visualisation », le sophrologue va détourner l’attention du patient de son mal de dos et dénaturer la douleur pour la rendre plus supportable.
Il va par exemple lui demander de décrire la douleur, de lui donner une forme, une couleur, une odeur, et lui demander de la localiser dans son corps. De fait, il lui permet de reprendre la main, de maitriser la douleur et/ou d’en réduire la portée. Le sophrologue va aussi lui proposer un travail de substitution des sensations. Imaginez un patient passionné de guitare : il pourra l’inviter à « switcher » la sensation de blocage qu’il ressent dans le dos par une sensation plus agréable de fluidité, en l’invitant à imaginer ses doigts courir sur les cordes…
Le sophrologue peut aussi tenter d’aider le patient à avoir moins peur de bouger, et l’aider à retrouver une certaine confiance en son corps, les patients ayant tendance à cesser toutes activités de peur de se faire mal. Le sophrologue tentera encore de développer les capacités dont le patient a besoin pour mieux supporter un mal de dos qui n’en fait qu’à sa tête, telle que la patience, si le patient témoigne d’une certaine irascibilité envers ses proches.
Et les résultats dans tout ça ?
La sophrologie offre donc une méthode, des outils pour soulager la douleur. Il ne tient qu’au patient de les mettre en pratique et d’en apprécier les effets. Cette appréciation sera au final très personnelle et suggestive. Certains éprouveront un mieux-être au niveau corporel, une diminution des douleurs dorsales, d’autres retrouveront une certaine mobilité, d’autres encore seront plus sereins et dédramatiseront la douleur. La seule chose dont on est sûr c’est qu’elle agira a minima sur l’état de stress du patient …
