Trichotillomanie, comment gérer le fait de s’arracher les cheveux ?
Comment se manifeste la trichotillomanie ?
Pour la majorité des personnes, il s’agit d’un “arrachage compulsif” sur une zone bien précise du cuir chevelu. Et pour certains, ça peut se répandre sur toute la tête jusqu’au point d’en devenir chauve.
On parle plus régulièrement des cheveux mais cela peut aussi toucher les cils, les sourcils, la barbe, la poitrine ou d’autres zones du corps.
Pour certaines personnes, l’arrachage compulsif reste discret, sur une partie du cuir chevelu qui reste caché (souvent derrière les oreilles, à l’arrière de la tête…) tandis que pour d’autres personnes, des zones visibles finissent par apparaître sur la tête, les cils, les sourcils…
Certaines personnes ont bien conscience de ce geste au moment où elles le font alors que d’autres ne s’en rendent compte qu’une fois que la zone en question est en train de se dégarnir. Ce sont des gestes automatiques qui se produisent lorsqu’elles font une activité telle que regarder un film, lire un livre, discuter au téléphone, être dans leurs pensées, leurs rêveries…
La trichotillomanie est l’un des comportements répétitifs axés sur le corps, comme l’onychotillomanie, qui consiste à se ronger les ongles ou la dermatillomanie, c’est-à-dire se gratter ou à s’arracher la peau autour des ongles par exemple.
Les conséquences psychologiques de la trichotillomanie
Dans le cas où la personne a conscience de son geste, s’en suit un sentiment de soulagement en premier lieu ou/et de culpabilité. Dans le second cas, il n’y a pas d’effet de soulagement.
Peut-être, avez-vous déjà remarqué que lorsque vous êtes tendu(e), nerveux… vous avez tendance à vous arracher encore plus régulièrement les cheveux ? Et, lorsque vous êtes détendu, vraiment bien, confiant(e), vous avez tendance à moins y toucher ?
Ceci se vérifie très souvent, mais ce n’est pas le cas systématiquement. Pour certaines personnes à l’inverse, c’est au moment où elles sont calmes et qu’une forme de pression est redescendue, que le comportement se déclenche.
En général, un sentiment de honte et d’isolement social en découlent, accentués lorsque les zones sont visibles. Les personnes touchées peuvent se sentir incomprises, coupables et honteuses de ne pas arriver à maîtriser ce comportement compulsif, et pour fuir la peur du regard et du jugement de l’autre peuvent se renfermer sur elles-mêmes. Lorsque les gestes sont automatiques, avec l’impression de ne pas s’en rendre compte, il y’a un sentiment désagréable de perte de contrôle de soi-même.
La personne a tendance à se cacher, à tenter de dissimuler les zones concernées.
Un côté obsessionnel est très souvent manifeste. Il se définit par la sensation d’une tension de plus en plus grandissante pour aller arracher la zone spécifique et qui tant que ce n’est pas fait se transforme en pensées obsessionnelles.
Les raisons
Plusieurs raisons sont mises en avant :
► Des causes neurologiques et/ou génétiques
► Le cycle menstruel chez la femme. Pendant la période menstruelle, les symptômes sont plus présents pour un certain nombre de femmes.
► De l’anxiété voire un trouble anxieux. Quand une personnes est anxieuse, elle a une sensation d’inquiétude, de crainte diffuse sans raison apparente qui se manifeste. Des facteurs comme la surcharge d’informations, un sentiment d’impuissance, face à quelque chose qui nous échappe avec la sensation de perdre le contrôle, une séparation/un deuil non accepté.., sont des sources potentielles d’anxiété.
J’ai rédigé un article sur les différences entre le stress, l’anxiété, le trouble anxieux pour apprendre à les reconnaitre.
Que faire face à la trichotillomanie ?
Avant toute chose, il est important d’aller consulter son médecin pour avoir un diagnostic.
La trichotillomanie peut parfois être confondue avec la pelade par exemple, qui génère le même symptôme visible.
Dans la mesure du possible, interroger ses proches permet également d’avoir un avis extérieur. Ils peuvent avoir potentiellement observé la répétition des gestes dans certains contextes ou encore leur fréquence.
L’hypnose et la trichotillomanie
Lorsqu’il s’agit d’une problématique d’origine anxieuse, une des solutions possibles est de travailler en hypnose sur le conflit intérieur qui est l’élément déclencheur du comportement. Pour certaines personnes, ce conflit intérieur est clair et évident tandis que pour d’autres, ce n’est pas le cas.
En séance d’hypnose, nous prenons le temps d’analyser les choses ensemble et de travailler ensemble sur les éléments conscients et/ou inconscients à l’origine de la trichotillomanie.
Ces comportements souvent vécus comme « subis » sont générés de manière inconsciente. Or, l’hypnose est un outil efficace pour avoir accès à la partie de nous-même inconsciente, celle qui nous échappe habituellement. En hypnose, nous travaillons directement à l’origine du problème d’anxiété pour apprendre à apaiser les zones de tension et à modifier les comportements incontrôlables.
Une autre solution possible est une psychothérapie comportementale TCC, c’est à dire Thérapie Cognitivo-Comportementale, qui a pour objectif d’apprendre à mieux gérer son anxiété.
La durée du travail en hypnose pour la trichotillomanie est différente d’une personne à l’autre. En général, il faut compter quelques séances.
Pour en connaitre plus sur l’hypnose et ses champs d’application, vous trouverez dans le lien ci-dessous mon blog.
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Bien à vous,
Laurie Le Borgès
Hypnose Paris 10