Combats et liberté
Soit pour vous protéger, soit pour protéger quelqu’un d’autre, vous croyez mener le « bon combat ». Faites attention de ne pas en faire une mission visant à « éradiquer le démon », car vous vous transformerez probablement en la chose contre laquelle vous vous battez. Vous renforcez toujours ce contre quoi vous vous battez.
La guerre contre la drogue, contre la criminalité, contre le terrorisme, contre le cancer, contre la pauvreté… si on croit s’en libérer, on fait erreur. Tout cela n’a pas été éradiqué, au contraire, cela s’aggrave, ces guerres sont vouées à l’échec. Un « ennemi » est vaincu, il en revient un autre, ou dix autres, plus rusés, plus pervers. On a seulement renforcé leur génie ou leur puissance… (« Œil pour œil… »)
La guerre est un état d’esprit, et tout acte en émanant renforcera le méchant ennemi, ou, si la guerre (la bataille) est gagnée, il créera un nouvel ennemi, un nouveau méchant égal à celui qui a été battu ou pire que lui.
L’ego c’est la folie de l’esprit humain. Tout le monde en souffre. Une fois que vous le voyez pour ce qu’il est, vous ne le prenez plus pour l’identité d’une autre personne. Il est alors plus facile de ne pas se monter contre lui, on est plus intelligent en ne réagissant pas. Vous ne prenez plus les choses personnellement, il n’y a plus récrimination, reproches, accusations, tort. Personne n’a tort. C’est l’ego. C’est tout.
La compassion naît quand vous reconnaissez que tout le monde souffre de la même maladie du mental, certains davantage que d’autres. Alors, vous n’alimentez plus le drame qui est propre à toute relation fondée sur l’ego.
Quel est le combustible du drame ? – La réactivité : l’ego s’en repaît.
D’après « Nouvelle terre » (L’avènement de la conscience humaine) – Eckart Toile – Ed. Ariane.