L’émerveillement : De la quête à la conquête
Le philosophe et théologien Bertrand Vergely, auteur de Retour à l’émerveillement, nous déculpabilise et nous y explique que l’émerveillement de l’adultediffère de celui de l’enfant. Arrivé à un certain âge, l’insouciance est souvent derrière nous et la réalité, parfois difficile, face à nous.
La capacité d’émerveillement est alors une quête : «Il faut avoir lutté contre soi pour parvenir à cet émerveillement-là. Il faut avoir surmonté la tristesse, la lassitude, la révolte, le désespoir et donc, les avoir rencontrés », précise-t-il.
Une fois cette capacité retrouvée, alors «un miracle s’opère : la vie se met à parler. Comme pour les enfants, avec la même magie. Une magie toutefois enrichie par l’expérience de la vie » ajoute le philosophe.
Car pour l’auteur, rien n’est plus important :
« On peut être riche, si l’on ne sait pas s’émerveiller, on est pauvre. On passe à côté de l’essentiel, on manque la beauté du monde, la richesse des êtres humains, la profondeur de l’existence. »
Pour lui, la vie est un miracle : « Nous devrions être conscients de l’extraordinaire fait de vivre. ». Lemot «émerveillement» vient duterme «mirabilia », l’union du mot « miracle » et du verbe « admirer », rappelle l’auteur.
Or, selon lui : « Quand on prend le temps du regard et de l’admiration, on soigne son âme avant de libérer une véritable générosité. »