Petit journal des sources et de la Joie de vivre

Le silence peut-il aider à se connaître soi-même ?

Le silence n’a jamais empêché de se connaître. Il existe d’autres formes que celles du dialogue oral. C’est un peu comme si, dégagés du langage, nous apprenions d’autres façons de communiquer.

Dans le silence, on découvre de nouvelles voies pour accéder à l’autre, plus subtiles, plus sincères finalement.

Car, que sont les mots, sinon des instruments très imprécis ?

La perception que l’on peut avoir de l’autre, par l’écoute des signes muets, est de toute autre nature. Il est de petits gestes, des regards et des sourires, qui en disent plus long qu’une parole. Et puis, au cours des années, des liens se créent d’un autre ordre, de minuscules délicatesses nous attachent les uns aux autres, sans qu’aucun dialogue autre qu’indicible n’ait été entretenu.

Il est étrange de penser que l’homme ait privilégié la parole. L’échange peut prendre bien d’autres tournures, tandis que le langage parlé est souvent trompeur, et que, mal utilisé, il demeure sans nuance.

La présence à soi-même, et la communion avec les autres, prédisposent à mille attentions.

Extrait de « L Archange perdu » – Isabelle Jarry.

Archives du Groupe de Recherche des Sources

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