Aurore, lumière qui illumine les ténèbres, vie du ciel qui nous fera renaître du sommeil de la mort. Flamme du ciel qui embrasera nos yeux et notre cœur et ne cessera de renaître chaque jour….
Aurore, tu touches le tour de la terre et tu es la jubilation du jour à venir, vainqueur de l’incohérence des ténèbres.
Tu racontes quelque chose de la Gloire d’en haut tout en nous laissant libres de te contempler et de te célébrer comme un appel secret en chacun de nous.
Comment et pourquoi apparais-tu, de qui es-tu le modèle ?
Ne me dis pas que tu n’es pas imprégnée de sens, puisque parmi tous les modèles, le plus imprégné, le plus compliqué, le plus lourd de sens, c’est l’homme lui-même.
Aurore ? Ta beauté irréelle nous fait tressaillir l’âme et le cœur, liés que nous sommes à Celui qui donne.
Aurore, tu n’es encore qu’un reflet de cette Lumière qui, elle, est révélation. Pourtant tu te tiens là fidèle à ton poste, enfermée dans la Sagesse d’en haut, mystérieusement présente à nos âmes…
L’aurore est une expérience plénière du beau. C’est un peu comme si elle avait pouvoir de démontrer quelque chose de la réalité divine.
Or, face à la beauté, il y a, dans le cœur de l’homme, des profondeurs insondables, une réalité, un contact, un dépassement qui est une rencontre avec une réalité plus forte que l’échange d’homme à homme.
De tels spectacles nous orientent vers l’au-delà de nous mêmes, en nous rendant vivants des valeurs éternelles. Nous voilà portés vers un achèvement et une révélation plus forte que la mort.
L’immensité qui nous entoure porte le signe de notre relation à l’infini.
Aucune intelligence intellectuelle ne peut, à elle seule, découvrir le signe et le discret message des choses et des êtres.
D’après Françoise Burtz
