Le secret des vieux Bretons pour bien dormir
Jusqu’au XIXe siècle, les paysans bretons s’enfermaient dans un « gwele kloz », un lit-clos dont ils refermaient la porte coulissante sur eux pour se retrouver dans un calme et une obscurité totale.
Ils y dormaient bien, d’un sommeil qui leur donnait la force d’affronter la journée du lendemain aux champs.
La science confirme aujourd’hui que cette stratégie est la bonne : l’absence de lumière et d’agitation stimulent la production de mélatonine, l’hormone qui permet à l’organisme de « caler » un cycle jour-nuit et un cycle veille-sommeil adapté.
Pour faire simple, le cerveau est soumis à l’influence contraire de neurotransmetteurs qui calment et aident à parvenir au sommeil, et de neurotransmetteurs excitateurs qui, au contraire, permettent de rester éveillé. Pour s’endormir, il faut que les premiers gagnent le match du silence contre les seconds, parmi lesquels on trouve la dopamine ou l’adrénaline.
On comprend mieux pourquoi il faut éviter les émotions fortes à cet instant. Et pourquoi la consultation de son smartphone est particulièrement nocive avant le coucher : le rire provoqué par une vidéo comique, la colère à la lecture d’une mauvaise nouvelle, et ce sont les excitateurs qui reprennent la main.
De plus, la lumière bleue des écrans détraque complètement le cycle du sommeil en donnant au dormeur l’impression qu’il est… réveillé.
Même une exposition très courte, lorsqu’on consulte l’heure sur son portable en se réveillant pendant la nuit par exemple, peut interrompre la production de mélatonine par la glande pinéale pendant plusieurs heures.
Gabriel Combris Sur Internet.