Une succession de cycles…
Sans cesse, nous vivons « des hauts et des bas »… Que se passe-t-il si nous nous obstinons à rester à l’apogée de nos cycles ?
On est englué, emprisonné dans des espaces où on risque de s’asphyxier ! Un signalnous dit « Il est temps de sortir de là »!
L’amour (petit a) est trop limité aux plaisirs centréssur soi-même. Plaisirs souvent érigés en idoles (l’honneur, l’argent, le sexe, les relations), ou dévalués en banales amourettes ! Tout cela n’est pas forcément méprisable : On y trouve des vertus (« virtus = Force ») qui aident à vivre ou survivre.
La simple amitié… très belle… n’est pas à confondre avec l’AMOUR !
Nous sommes constamment modifiés par l’apprentissage. Et puis un jour, la libération tant recherchée survient, un petit matin, à notre insu, de manière subite ou surprenante.
Alors disparaissent ou se dissipent tous les éléments dérangeants. Une clarté se fait, et la Centration est là, reine-mère de tous les possibles. Mystère de la connaissance intuitive, à découvrir dans l’action spontanée. La vie s’installe, comme une évidence pleine de félicité parce qu’elle est là, « juste comme il faut »…
Il nous fallait le vide : la Genèse nous rappelle : « Au commencement l’univers était informe et vide »…
Le vide c’est l’espace de tous les possibles. C’est notre « maison-mère ». S’immerger dans ce vide, se laisser emporter par cette profondeur comme si c’était notre véritable demeure. Plonger dans ses tourbillons, ses remous, ses secousses de vent, sans savoir où l’on va.
Etre dans le « non-voir, le non-savoir, le non-pouvoir, le non-avoir » etc…, juste pour laisser advenir ce qui va jaillir de la Source Profonde.
Ne sommes-nous pas tous nés et gouvernés par le Vide, qu’on pourrait appeler le grand « Maître transparent », le « Presque Rien » impalpable ?
D’après « Entretien avec Fabienne Verdier » de Charles Juliet.