L’estime de soi
Une haute estime de soi ? C’est presque tabou ! On y flaire le vilain péché d’orgueil… Les personnes qui affichent cette haute estime de soi sont-elles meilleures que les autres ? Plus intelligentes, plus douées, plus en beauté ? Ont-elles eu une enfance plus heureuse ?
En réalité, la différence ne se situe pas, ou pas totalement, à ce niveau des qualités et des chances objectives.
Les personnes à haute estime de soi ont, comme tout le monde, des défauts et des doutes ; elles connaissent des échecs et pas seulement des réussites ; elles ressentent aussi, parfois ou souvent pour certains, craintes et sentiments de fragilité. Simplement, ELLES LES ACCEPTENT !
Les échecs les affectent. Mais elles savent qu’ils sont inévitables si l’on a fait le choix de l’action. Les critiques les touchent, surtout si elles sont fondées, mais elles arrivent à reconnaître alors leurs torts sans besoin excessif de se justifier, ou pire, de dénier. Leurs limites et leurs insuffisances les dérangent et les gênent parfois, mais elles ne les incitent pas pour autant à fuir les situations sociales ou à s’y taire. Simplement, leurs fragilités les incitent à chercher à apprendre et à progresser, au lieu d’affirmer et de pérorer, de s’inhiber ou de trembler.
Bref, la caractéristique la plus forte des personnes à bonne estime de soi, c’est qu’elles sont capables de tolérer et d’accepter leurs imperfections ; elles ont construit et intégré une bonne dose d’humilité, elles sont capables de rire d’elles-mêmes ; elles supposent que leurs interlocuteurs seront plus sensibles à une image globale sereine qu’au « détail qui tue ». S’accepter, c’est lâcher prise : on découvre alors que toute une partie des problèmes disparaît d’elle-même. Et que ce qui reste paraît plus simple à changer…
D’après « Petites histoires d’estime de soi » – Christophe André Ed Odile Jacob.
Comité de rédaction du G.R.S.