Le meilleur choix
Voilà une question qui pourrait exprimer tous les tourments de notre conscience du bien et du mal, du bon et du mauvais, du bénéfique ou néfaste, du juste ou du malvenu, etc.
Le mythe du « meilleur choix » offre des soubresauts complexes dans la plupart de nos décisions, aussi graves que légères.
Pour lutter contre les regrets excessifs d’avoir fait ou pas fait le bon choix, il faut d’abord se libérer de la peur obsédante de faire les « mauvais choix ». Le bon choix n’existe pas, c’est nous, et nous seuls, qui avons le pouvoir de rendre nos décisions « bonnes » ou « mauvaises ». Le dilemme du « bon choix », cela se joue souvent après, et non avant.
C’est ce que nous en faisons, et dans une moindre mesure ce que nous en pensons, qui rend un choix bon ou mauvais. C’est vrai pour la plupart des choix d’une vie quotidienne : choisir tel ou tel vêtement, habiter dans tel ou tel endroit ; accepter tel ou tel travail, etc.
Certes, on peut faire des choix que l’on regrette ensuite. Une autre voie aurait peut-être été meilleure, ou tout aussi regrettable ! Evitons de voir notre vie comme une suite de moments décisifs, où tout ce qui se joue serait définitif : ce n’est pas ainsi que nos existences fonctionnent.
Pour se libérer de la peur des regrets anticipés liés à un choix, le plus efficace n’est pas de renoncer à agir, mais d’augmenter sa tolérance à l’échec. Et surtout d’apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de regretter, en occasions d’apprendre, comme le rappelle la formule suivante :
D’après Christophe André – Petites histoires d’estime de soi – Ed. Odile Jacob