Un journaliste peut et doit être un acteur de relation. C’est pourquoi, il lui faut sans relâche réfléchir au poids des paroles et au sens des mots qu’il emploie pour exercer sa lourde mission d’informateur : ses mots, ses paroles portent-ils l’honnêteté, la sincérité, le respect ?
Car, malgré leur pauvreté et leur maladresse, ses mots et ses paroles peuvent utilement aider leurs destinataires à s’échapper de l’ignorance, à acquérir du discernement, à se forger leur propre opinion et peut-être aussi à rallumer leur espérance qui se consumait sous un boisseau.
« L’acte d’écrire constituera toujours pour moi un moment de vérité. Trente ans de vie professionnelle de journaliste se sont maintenant écoulés, sans que je sois parvenu à dompter ma crainte d’employer des mots qui ne sonnent pas juste avec ce que je vois et entends, et aussi avec ce que je pense et crois. Je demeure obsédé par cette quête du mot juste, précis et vrai, que je veux présenter à mon lecteur pour qu’il saisisse vite et facilement la réalité que je lui décris…. […] L’Amour dirige ma plume… »
Michel Cool, journaliste, dans « Conversion au silence ».
