Petit journal des sources et de la Joie de vivre

La chenille et l’ego

La chenille doit mourir pour que le papillon se révèle. Mais écraser une chenille fera un cadavre de chenille et non un papillon.

L’ego ne se transformera en «soi», ou ne révélera le «soi», que s’il est convenablement traité. Un ego brimé dans l’enfance et ensuite ruiné par l’existence ne fera jamais place au «soi». Et s’il y a trop de frustration de l’ego, la spiritualité sera viciée, elle deviendra simplement une compensation, et elle peut mener à une inflation énorme de l’ego.

Pour que le grain se transforme en arbre, il faut bien que le grain, en tant que grain, meure. Mais cette mort est un accomplissement, le grain portant l’arbre potentiellement en lui-même.

C’est justement pour cela que le Chemin commence avec l’amour de soi-même et non avec la mutilation ou la destruction de soi-même. Et toute une part du chemin consiste à s’occuper avec amour de l’ego, pour lui permettre de s’effacer, de grandir, de se transformer, d’être moins crispé, moins tendu.

L’ego ne meurt jamais que de son plein gré. Plus on veut détruire l’ego, plus on le renforce.
Il faut que l’ego se sente accompli, achevé.

Arnaud Desjardins.

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