Bienheureuse Rose
Ah… Bienheureuse rose…
Si tu cherches à aimer,
aime comme une rose rêve d’amour.
Si tu la cueilles, elle t’appartient et devient Ta rose, mais elle meurt entre tes mains.
Si tu la laisses être une rose, elle t’embaume de son parfum, et de sa couleur caresse ton regard,
aussi souvent et longtemps que sa vie de rose le lui permet.
Si tu choisis d’aimer, aime comme une rose rêve d’être aimée. Laisse-lui ses racines pour qu’elle grandisse, ce sont les racines de sa liberté.
Laisse-la se tourner vers le soleil qui la réchauffe, c’est la lumière de son existence.
Laisse-la se bercer doucement parmi les vents qui sèment sa richesse parfumée, c’est sa façon d’aimer.
Si tu choisis d’aimer ton semblable,
laisse-le être ce qu’il doit être et s’appartenir à lui-même.
Ne cherche pas à cueillir ses fruits
avant qu’il en fasse don de lui-même,
aussi souvent et longtemps que sa vie le lui permet.
Comme on n’arrache pas le parfum d’une rose, on n’arrache pas l’amour de son semblable.
Si tu choisis d’aimer ton semblable, laisse-le être ce qu’il doit être et aller là où ses racines le prolongent.
Ce sont les racines de sa liberté.
Renonce à les couper pour les faire tiens et tes propres racines se libéreront de l’insécurité qui ronge tes entrailles souffrantes.
Tu ne peux jamais perdre le parfum d’une rose qui s’appartient à elle-même, et tu peux la toucher, la sentir, la voir aussi souvent et longtemps, que sa vie de rose le lui permet, si tu la laisses être une Rose…
Tiré de : Benoit Rancourt, Franchir les étapes de la conscience – Le pouvoir de s’actualiser, Québec, Les Editions Quebecor 1996 (2e édition en 2001; 3e édition en 2007), 212 pages.
Quelle bienheureuse rose….