Admire la puissance de la pensée : tu es ici, dans un pays lointain, et ta pensée peut se transporter dans ton pays natal ! La pensée possède des possibilités d’excursion infinies ; tu peux t’en servir pour voyager. Elle établit des connexions toute seule. Elle est de même nature que le nuage qui passe ; la stabilité n’existe pas pour elle. Tu peux suivre sans fin ses variations.
La pensée a besoin de se nourrir de divers contacts : la petite brume du matin, le balancement d’une branche dans le vent, les lieux où l’on se trouve car les lieux cultivent l’esprit et les personnes que l’on rencontre.
Ta pensée n’a pas seulement besoin de connaissances livresques, mais de la réalité qui t’entoure, de tes songes aussi – on peut s’entraîner à rêver et à se souvenir de nos rêves une fois éveillé ; à les commander en réfléchissant, juste avant de s’endormir, à ce que l’on souhaite comme point d’arrivée. Alors on peut voir fonctionner la plus haute qualité de la pensée qui est de produire des intuitions…, des intuitions qui fusent en grand nombre et dont on peut profiter pour traverser le moment présent.
Extrait du livre « La passagère du Silence » de Anne Verdier, (légèrement modifié pour la circonstance !)
